Un groupe de personnes d'origines diverses regarde une femme de dos qui pointe un bâtiment dans une photographie.

Image tirée de la collection du Musée McCord Stewart utilisées pour le projet Prendre soin de nos histoires. Atelier au CARI Saint-Laurent, novembre 2022. Photo : Thibault Caron

Partenariat

Des nouveaux usages des collections dans les musées d’art

2021-2028

Le Partenariat Des nouveaux usages des collections dans les musées d’art réunit le musée et l’université dans une approche de coproduction des connaissances portant sur la transformation des pratiques entourant les collections muséales. Sous la direction de Johanne Lamoureux, le Partenariat s’articule en quatre axes de recherche qui sont sous la responsabilité de Marie Fraser (axe 1 – La collection exposée), Johanne Lamoureux (axe 2 – La collection engagée), Mélanie Boucher (axe 3 – La collection élargie) et Emmanuel Château-Dutier (axe 4 – La collection partagée). Le Partenariat rassemble une vingtaine de chercheurs et chercheuses, des collaborateurs et collaboratrices du Canada et de l’étranger ainsi que six musées partenaires (le Musée d’art contemporain de Montréal, le Musée d’art de Joliette, le Musée des beaux-arts du Canada, le Musée des beaux-arts de Montréal, le Musée McCord Stewart et le Musée national des beaux-arts du Québec). Outre l’université d’accueil du Partenariat (l’Université de Montréal), participent également à titre de partenaires quatre établissements d’enseignement francophones (l’École du Louvre, l’Institut national de la recherche scientifique, l’Université de Liège, l’Université du Québec à Montréal et l’Université du Québec en Outaouais) de même que trois galeries universitaires (le Centre d’exposition de l’Université de Montréal, la Galerie de l’UQAM et la Galerie UQO) et un organisme communautaire (Exeko). Il implique également deux chaires de recherche : la Chaire de recherche du Canada en muséologie citoyenne (Johanne Lamoureux/UdeM) et la Chaire de recherche en études et pratiques curatoriales (Marie Fraser/UQAM).

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Description du projet

Le Partenariat Des nouveaux usages des collections dans les musées d’art réunit le musée et l’université dans une approche de coproduction des connaissances portant sur la transformation des pratiques entourant les collections muséales. Sous la direction de Johanne Lamoureux, le Partenariat s’articule en quatre axes de recherche qui sont sous la responsabilité de Marie Fraser (axe 1 – La collection exposée), Johanne Lamoureux (axe 2 – La collection engagée), Mélanie Boucher (axe 3 – La collection élargie) et Emmanuel Château-Dutier (axe 4 – La collection partagée). Le Partenariat rassemble une vingtaine de chercheurs et chercheuses, des collaborateurs et collaboratrices du Canada et de l’étranger ainsi que six musées partenaires (le Musée d’art contemporain de Montréal, le Musée d’art de Joliette, le Musée des beaux-arts du Canada, le Musée des beaux-arts de Montréal, le Musée McCord Stewart et le Musée national des beaux-arts du Québec). Outre l’université d’accueil du Partenariat (l’Université de Montréal), participent également à titre de partenaires quatre établissements d’enseignement francophones (l’École du Louvre, l’Institut national de la recherche scientifique, l’Université de Liège, l’Université du Québec à Montréal et l’Université du Québec en Outaouais) de même que trois galeries universitaires (le Centre d’exposition de l’Université de Montréal, la Galerie de l’UQAM et la Galerie UQO) et un organisme communautaire (Exeko). Il implique également deux chaires de recherche : la Chaire de recherche du Canada en muséologie citoyenne (Johanne Lamoureux/UdeM) et la Chaire de recherche en études et pratiques curatoriales (Marie Fraser/UQAM).

Exemples d'objets divers
À l’occasion de son 100e anniversaire, le Musée McCord Stewart lance Collections en ligne (mai 2022), une nouvelle plateforme numérique permettant de consulter plus de 140 000 objets, photographies et documents d’archives de ses collections.

Au cours des dernières décennies, des stratégies muséales inédites ont pénétré le terrain des collections. Pensons, par exemple, aux intrusions anachroniques, au remplacement des accrochages historiques par des rapprochements thématiques ou des voisinages inhabituels, aux cartes blanches proposées aux artistes, aux spectacles d’art vivant dans les collections permanentes ou à la singularisation d’une œuvre en salle. De 2014 à 2018, les travaux du Groupe de recherche et de réflexion de CIÉCO ont permis d’explorer l’hypothèse selon laquelle ces initiatives viennent nourrir l’appétence médiatique du musée et consacrer l’entrée de l’impératif évènementiel au sein de ses collections.

Si l’irruption de l’évènementiel au sein des collections donne lieu à de nouveaux usages, ceux-ci sont toutefois plus nombreux et variés. Ils impactent non seulement les modalités de leur mise à vue dans les salles, mais aussi toutes les étapes de la vie de l’objet de collection : de l’acquisition à l’aliénation en passant par l’exposition et la médiation. Des acquisitions sont désormais réalisées en association avec d’autres musées ou à l’initiative des publics par l’entremise de campagnes de sociofinancement. Les rapports internes qui proposent de nouvelles acquisitions ne les justifient plus seulement par l’histoire des styles, le grand récit national ou l’importance d’un ou d’une artiste, mais par l’urgence d’enrichir la collection pour qu’elle incarne la diversité sociale. L’archivage d’œuvres contemporaines exige des protocoles de conservation et de présentation souvent inédits et de plus en plus complexes. Les réserves sont parfois exposées. Les restaurations, offertes en spectacle, sont pratiquées in situ dans les salles des collections permanentes, tandis que la circulation et les prêts d’œuvres reposent sur des arguments de resémantisation autrefois impensables.

Le projet Des nouveaux usages des collections dans les musées d’art étudie ces nouveaux usages. Comment expliquer leur multiplication ? Par quel(s) phénomène(s) sont-ils motivés ? Quelles traces laissent-ils dans l’institution et dans la société ? Nous faisons l’hypothèse que les nouveaux usages convergent dans le projet d’émanciper les collections de la doxa qu’elles ont jusqu’ici incarnée : nomenclature attendue d’artistes confirmés et confirmées, déploiement d’une histoire des formes et des styles, distinction moderniste et isolationniste des arts individuels, récit canonique colonial, de territoires et de périodes. Cette émancipation est recherchée pour des raisons éthiques et pragmatiques et donne lieu à une refonte du storytelling muséal. Les nouveaux usages participeraient à élargir le cadre de référence habituel des œuvres des collections, à savoir l’histoire de l’art, pour qu’elles conservent leur pertinence en écho aux enjeux actuels, citoyens et écologiques entre autres. Elles seraient entrevues comme véritables leviers de transformation sociale. Ainsi, à travers l’étude des collections et une approche de coproduction des savoirs, le Partenariat promet l’observation et l’analyse des processus de réactualisation qui se jouent aujourd’hui autour du patrimoine artistique et cherche à répondre aux questions suivantes : à quoi servent désormais les collections muséales ? À quelles fins sont-elles réinvesties ? Et avec quel succès ?

Objectifs

Le projet Des nouveaux usages des collections dans les musées d’art adopte une approche de coproduction des connaissances à partir de cinq objectifs :

  • Contribuer à la revalorisation des collections et étudier les nouveaux savoirs qu’elles engagent à travers leurs dimensions historiques, théoriques et pratiques.
  • Analyser les conséquences des nouveaux usages pour la dimension patrimoniale des collections dès lors qu’ils introduisent dans le musée d’art de nouveaux récits, de nouveaux acteurs et actrices et, surtout, une nouvelle imputabilité sociale.
  • Participer à l’effort d’ouverture des collections et de diffusion des connaissances qu’impose le tournant numérique pour les collections muséales et la recherche.
  • Infléchir la formation en muséologie et en histoire de l’art de façon à mieux préparer la relève aux responsabilités et usages liés aux collections.
  • Favoriser un double décloisonnement entre les deux pôles institutionnels de l’histoire de l’art et entre les musées.

Encyclopédie des nouveaux usages des collections

Le grand projet fédérateur du Partenariat est la production d’une première Encyclopédie des nouveaux usages des collections. Cet ouvrage de référence en libre accès entend mobiliser l’expertise de l’ensemble de tous les participants et participantes. L’Encyclopédie entrecroise des perspectives théoriques (anthropologique, muséologique, sociologique), une approche historique et diachronique et des études de cas exemplaires. L’originalité de son contenu tient au terrain négligé qu’elle analyse et au parti-pris d’examiner les nouveaux usages en suivant les différentes tranches de la vie d’un objet au sein des collections : l’acquisition, la documentation et la restauration, la mise à vue, la médiation, la circulation, l’aliénation et la restitution. Si le Partenariat suit les étapes de la vie de l’objet, c’est parce que cette approche donne accès à l’ensemble des pratiques muséales.

Personne debout dans une salle où des images sont projetées sur les murs
Une des trois expériences immersives intégrées à l’exposition Turner et le sublime (2021). Une création signée Lionel Arnould et Peak Media.
Photo : MNBAQ
Le buste d'une jeune femme est installé sur une table et entouré d'équipement pour une séance de photographie (caméras, trépieds, réflecteurs).
Installation des équipements de prise de vue préparatoire au processus photogrammétrique d’une oeuvre de Sylvia Daoust, Bedawbenokwa, jeune Huronne (1936)
Photo : Idra Labrie, MNBAQ.
Femme debout guidant une personne assise qui travaille sur une table
Animatrice du Musée national des beaux-arts du Québec avec une participante de L’Arche L’Étoile, un organisme voué à l’intégration de personnes vivant avec une déficience intellectuelle
Photo : MNBAQ

Méthodologie

La co-construction des savoirs est impulsée dans quatre ateliers de recherche annuels, qui rassemblent les chercheurs et chercheuses, les professionnels et professionnelles des musées, les collaborateurs et collaboratrices, les jeunes chercheurs et chercheuses de même que les étudiants et étudiantes du Partenariat.

Les quatre axes se développent autour des enjeux historiographiques, théoriques et épistémologiques des nouveaux usages. La recherche implique également le dépouillement des archives muséales, le recensement, le traitement et l’analyse des données, la sélection et le développement d’études de cas de référence et la conduite d’entrevues avec les intervenants et intervenantes (des milieux professionnels et des publics). De plus, le Partenariat ambitionne de développer un volet expérimental par lequel la recherche participe à la création de nouveaux usages des collections en musées d’art.

Axe 1 – La collection exposée Axe 2 – La collection engagée Axe 3 – La collection élargie Axe 4 – La collection partagée

Axes de recherche

Deux femmes, l'une brune portant une robe rouge et l'autre blonde portant un chandail noir, manipulent une armure
Laura Vigo, conservatrice de l'art asiatique et Nathalie Richard, restauratrice- arts décoratifs, discutent du positionnement sur son support de l'armure de type « gusoku » avec dragon et lion « shishi » (17e siècle, inv.1970.k.1.). Photo : MBAM, Jean-François Brière
Photo : Romain Guilbault

Axe 1 – La collection exposée

Sous la responsabilité de Marie Fraser, cet axe étudie diachroniquement les expositions de collections depuis 1960 afin de retracer l’émergence des nouveaux usages, de les documenter et de les analyser. Il entreprend la première histoire transversale des expositions de collections et mise sur l’analyse critique des musées et des pratiques curatoriales en étudiant notamment le redéploiement des collections, les mises à vue, la circulation et la trajectoire de l’œuvre d’art. Il vise à interroger le format et la nature des expositions de collections et à montrer qu’il existe des conventions muséographiques (chronologiques, thématiques, nationales) privilégiant certains types d’accrochages et de mises en séries d’œuvres. Si les musées cherchent à redynamiser, voire à réactualiser les collections, c’est pour les sortir des systèmes de convention et des modèles de permanence qui ont longtemps déterminé leur présentation et les arrimer aux enjeux du contemporain. Il s’agit de voir jusqu’à quel point les nouveaux usages correspondent à l’éclatement de ces modèles narratifs et temporels hérités d’une histoire de l’art occidentale canonique, universelle et coloniale. C’est dans cette perspective que l’axe 1 examine la circulation des collections comme modèle de renforcement et de dissémination des savoirs. Quels rôles les collections muséales ont-elles joués dans la propagation des grands récits qui ont façonné la discipline ? Il s’intéresse également à la façon dont l’exposition des collections influence le statut, la valeur et la médiation des œuvres d’art et examine comment les pratiques curatoriales à travers les nouveaux usages engagent une réflexion critique sur les collections, leur histoire, leur institutionnalisation. Enfin, il s’agit de réfléchir au caractère lacunaire de la documentation des expositions, et aux problèmes historiographiques, méthodologiques et épistémologiques qu’une telle absence entraine. L’axe 1 s’inscrit dans les activités de la Chaire de recherche UQAM en études et pratiques curatoriales.

Un groupe de personnes d'origines diverses regarde une femme de dos qui pointe un bâtiment dans une photographie.
Images tirées de la collection du Musée McCord Stewart utilisées pour le projet Prendre soin de nos histoires. Atelier au CARI Saint-Laurent, novembre 2022.
Photo : Thibault Caron

Axe 2 – La collection engagée

Sous la responsabilité de Johanne Lamoureux, cet axe vise à faire émerger les modalités citoyennes du tournant participatif, celles qui transforment non seulement l’institution, mais les acteurs et actrices et la société. Il approfondit par là un volet de la Chaire de recherche du Canada en muséologie citoyenne de la directrice du Partenariat. L’étude des nouveaux usages discrédite l’opposition entre le « patrimoine mort » des collections et le « patrimoine vivant » que serait le public. Collections et publics sont désormais dans une relation dynamique qui revitalise chaque pôle. Après 40 ans d’emphase sur la médiation unidirectionnelle, les musées misent sur une participation plus interactive des publics. Les musées d’art ont pris ce tournant avec un peu de retard par rapport à d’autres types de musées, à cause du caractère longtemps fétichisé de l’œuvre d’art au sein de la culture. Or il s’avère que les institutions développent souvent ces initiatives citoyennes sur la seule base d’intentions plutôt que d’objectifs et que conséquemment, elles n’en mesurent pas l’impact ou les retombées. Elles n’archivent pas non plus ces projets et les traces de ce tournant citoyen sont disséminées au hasard à travers les départements d’éducation, les rapports annuels, les communiqués de presse, les archives de la conservation et la mémoire institutionnelle. Cet axe recense ces traces lacunaires et vise à formuler le premier protocole d’archivage des activités citoyennes au Musée. Celui-ci, élaboré à partir des projets réalisés par nos partenaires, permettra une première mise en récit de ce tournant important. L’expertise du laboratoire d’innovation sociale de l’organisme communautaire EXEKO, spécialiste depuis 2006 de l’inclusivité sociale en milieux culturels, occupe un rôle important dans cet axe : il nous accompagne pour une évaluation des impacts de futures initiatives du genre et dans l’élaboration d’un projet en vue d’un commissariat citoyen dans un musée partenaire.

Charpente en bois rouge d'une cabine placé sur le roc près du golfe du fleuve Saint-Laurent.
Liam Gillick, « Un quantificateur de variabilité » (La station météorologique rouge de l’île Fogo), 2022, commandé en 2022 par le Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa et Fogo Island Arts, Fogo Island. © Liam Gillick. Photo : avec l’autorisation de l’artiste
Inv. 2011.233.1-160. Présentation au Musée des beaux-arts de Montréal, Carré d'art contemporain, du 22 juin au 2 octobre 2011. Photo : MBAM, Denis Farley

Axe 3 – La collection élargie

Sous la responsabilité de Mélanie Boucher, l’axe 3 – La collection élargie considère les nouvelles pratiques de muséalisation des œuvres. Il s’engage à en retracer les origines et l’évolution et à saisir le rôle des principaux facteurs qui contribuent à leur implantation. Il reconnait le rôle déterminant de l’art contemporain des années 1960 à aujourd’hui dans ces transformations et intègre l’apport particulier de la création à ses activités. L’axe 3 s’intéresse aux œuvres qui défient la conservation et la mise à vue. Il cherche à identifier ces œuvres et à analyser un travail institutionnel généralement effectué au cas par cas à partir des trois grands volets de la muséalisation : l’acquisition, l’archivage et la présentation. Le premier se concentre sur les acquisitions qui requièrent l’établissement de façons de faire singulières (crowdsourcing, achat conjoint, acquisition de performance ou de chorégraphie). Le deuxième considère les nouveaux types d’archives produites conjointement avec les artistes (vidéographique, numérique ou documentaire) ainsi que les enjeux de préservation et d’interprétation qui en découlent. Le troisième volet envisage enfin l’impact de cet élargissement des pratiques collectionnables sur les modalités de présentation des œuvres historiques ou contemporaines. Dans la tradition de l’histoire de l’art qui fabrique du récit à partir de la singularité, cet axe privilégie une approche par études de cas dont il veille à déployer la portée plus générale. Il bénéficie d’un partenariat avec le Laboratoire de cyberpsychologie de l’UQO, propriétaire d’une des onze voûtes immersives au monde, en vue d’un usage de son matériel de réalité virtuelle et d’un partage des expertises. Cette collaboration sert le développement de « prototypes » (réalités virtuelle, augmentée, etc.) conçus pour la documentation et la présentation d’œuvres ponctuelles, éphémères et dont la réinstallation est complexe.

Photo en noir et blanc de Leonard Cohen avec l'inscription Une brèche en toute chose
Extrait de l’exposition virtuelle Leonard Cohen : Une brèche en toute chose / A Crack in Everything réalisée par le Musée d’art contemporain de Montréal. Détail de l’oeuvre The Offerings, 2017, de Kara Blake. Lien : expocohen.macm.org

Axe 4 – La collection partagée

Sous la supervision d’Emmanuel Château-Dutier, cet axe explore en quoi l’ère numérique a changé la valeur des images. Celle-ci est moins déterminée par la dynamique original/reproduction qu’à travers sa mise en circulation par le partage. Depuis plusieurs années en Europe, et plus récemment au Canada, le monde muséal envisage à grande échelle l’ouverture des collections comme une manière d’en prendre soin, donnant un nouvel élan à l’étymologie du terme anglais care qui sous-tend la fonction du curateur et de la curatrice. Ce nouveau paradigme autorise des formes d’engagement inédites sur les réseaux sociaux pour les institutions culturelles qui mobilisent les publics. Lorsqu’elle est reconnue dans le domaine public, la collection peut désormais faire l’objet de toutes sortes de réappropriations. La multiplication des interfaces muséales autorise aussi la circulation des œuvres au-delà des murs de l’institution. Dès lors, comment désormais faire collection et rattacher celle-ci à une marque sinon à un lieu muséal ? Par une série d’enquêtes, cet axe est amené à dégager la manière dont ces nouveaux usages se distinguent, d’un point de vue ontologique, des usages physiques des collections.

L’Ouvroir d’histoire de l’art et de muséologie numérique

L’Ouvroir d’histoire de l’art et de muséologie numérique est un laboratoire de recherche destiné à soutenir le travail conduit dans le cadre du Partenariat. Il fournit un équipement de pointe pour mener la recherche de même que pour expérimenter et développer de nouveaux usages des collections numérisées qui utilisent le web, les techniques de visualisation 3D et la réalité virtuelle et augmentée. Il contribue à créer l’infrastructure éditoriale de l’Encyclopédie et à produire trois développements informatiques qui seront mobilisés dans la recherche : d’abord avec la mise en place d’une plateforme collaborative pour le travail sur les archives ; ensuite avec la création d’un outil numérique consacré à la documentation des accrochages de collections ; enfin, avec la création d’une librairie JavaScript destinée à faciliter la production et le déploiement de dispositifs d’expositions numériques et de l’illustration de l’Encyclopédie. C’est aussi une structure polyvalente qui permet de faciliter le travail collaboratif et l’organisation de téléréunions entre les partenaires du projet.

Charpente en bois rouge d'une cabine placé sur le roc près du golfe du fleuve Saint-Laurent.
Liam Gillick, Un quantificateur de variabilité (La station météorologique rouge de l’île Fogo), 2022
Commandé en 2022 par le Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa. © Liam Gillick. Photo : avec l’autorisation de l’artiste
Trois images, l'une représentant trois bustes de femmes en bleu avec les visages couverts, l'autre représentant des écrevisses et la troisième une silhouette tracée en noir penchée
Caroline Pierre, Bleu nuit 2, n.d. Brigitte Galipeau,_ Homard_, n.d. Juli Aubin, Sharing a Memory, n.d., créations reçues dans le cadre du projet Musée en quarantaine, devenu JAM.
JAM est une initiative du Musée d’art de Joliette qui propose un lieu d'échange virtuel dans lequel la population est invitée à réagir artistiquement à diverses thématiques en vue de faire partie d'expositions en ligne. La créativité de toute la communauté est au cœur de cet espace numérique.

Réalisations

Équipe

Gouvernance

Le modèle de gouvernance se divise en trois registres. Il est pensé afin de favoriser la transversalité de la recherche et la transparence de la gestion. Le principe de transparence informant toute la structure de gouvernance est d’inclure à tous les niveaux une représentation de chaque catégorie de participants et participantes au projet.

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Expérience étudiante

Le Partenariat Des nouveaux usages des collections dans les musées d’art offre aux membres étudiants et étudiantes un environnement de recherche unique, de nombreuses possibilités de financement en bourses et en contrats d’assistanat de même qu’un accès direct à un large réseau professionnel, de recherche et de création au Canada ainsi qu’à l’étranger. Les étudiants et étudiantes des 1er, 2e et 3e cycles de même que les stagiaires au postdoctorat participent à toutes les activités de recherche et de mobilisation des connaissances, ce qui comprend la possibilité de participer aux ateliers, aux forums, aux colloques, aux publications ainsi qu’aux formations de la cellule numérique – L’Ouvroir d’histoire de l’art et de muséologie numériques. Des occasions de réseautage étudiant en ligne et en présentiel entre l’École du Louvre, l’Institut national de la recherche scientifique, l’Université de Liège, l’Université de Montréal, l’Université du Québec à Montréal, l’Université du Québec en Outaouais, l’Université Laval et l’Université Sorbonne Nouvelle, Paris III sont également offertes.

Les personnes intéressées à faire un mémoire, une thèse ou un postdoctorat dans le cadre du Partenariat sont priées de manifester leur intérêt auprès des chercheurs et chercheuses. Pour plus d’information :

  • Marie Fraser (axe 1 – La collection exposée)
  • Johanne Lamoureux (axe 2 – La collection engagée)
  • Mélanie Boucher (axe 3 – La collection élargie)
  • Emmanuel Château-Dutier (axe 4 – La collection partagée)